Pour la plupart des artistes connaître le succès en ayant conçu un album est déjà un profond soulagement....difficile pour eux par la suite, de répondre aux attentes du public, mais là, c’est un artiste complet qui nous répond. Ayant écrit et composé la majorité des titres de l’album, Sid B étonne avec une toute nouvelle manière de poser sa voix, bien moins classique que ce nous avons connu de lui dans le passé, plus brute, on reconnait en réalité sur Lost Soul Forever, le scouser qui vit en Sid B. Que dire de cet album si ce n'est que c'est un petit bijou de part son éclectisme: un savant mélange de rock, d'éléctro, de trip-hop et d'intonations rappelant les westerns, dosé de sorte que les amateurs de l'un de ces styles en particulier en auront pour leur argent et seront peut être même agréablement surpris d'apprécier un autre style qu'ils n'aimaient pas spécialement auparavant. Les morceaux sont tellement travaillés qu'on ne se lasse pas de les écouter en boucle et d'y découvrir à chaque fois une nouveauté qui nous échappait. | Sid mise sur un atout non négligeable : une superbe capacité à composer des tubes. Club Foot, LSF, Underdog, Processed Beats, Shoot The Runner, aux refrains terribles à apprendre par cœur et à entonner partout tant ça reste encré dans la tête.
LEGENCE© Lonely Angel L’album joue en effet beaucoup sur la mise en place d'un mur de son massif constitué d'épaisses nappes sonores, propre au délire et à la rêverie et ce, et c'est son grand mérite, tout en gardant une solide armature pop. Du très bon boulot. | Sid B avait fait une apparition magistrale sur la scène rock déjà bien fournie avec une formule efficace et ô combien addictive. Ayant promis un retour avec un tout autre style, surfer sur des vagues plus pop lui va tout aussi bien. Les mesures martiales de « Lost Soul Forever » claquent comme les bottes des quatre Droggies d’Orange Mécanique sur le pavé londonien. D’ailleurs on sent l’ambiance rétro-futuriste du film de Kubrick planer sur les 11 pistes du LP, tapie dans l‘ombre. On voit bien les poster écornés de Marc Bolan et les chaises en plastique couleur crème côtoyer les baladeurs ipod xxx gigas. British, roots, pur, claquant comme un « je vous emm... je fais ce que je veux ! ». Très bon, franchement... Faites une bonne action : écoutez de la bonne musique, écoutez cette bonne musique ! |