• HOMECOMING (Interview d'Owen Campbell) • Après un début de carrière en groupe, Owen Campbell nous délivre aujourd'hui son premier opus en solo : Land Surveyor. Sans jamais dénigrer son passé, le talentueux guitariste des Morten Bluz nous fait part des raisons qui l'ont poussé à se détacher de ses camarades le temps d'un album.

Bonjour Owen ! Comment te sens-tu aujourd'hui? Un peu sceptique...La dernière interview que j'ai donné ici fut un peu ennuyeuse. (ton amusé) Quelques mois après la sortie du troisième album des Morten Bluz, tu te lances dans un projet en solo. Pourquoi as-tu senti le besoin de faire cet album ? Après mon passage en désintox', beaucoup de choses ont changé pour moi. Me lancer en solo a toujours été un rêve de gosse, sauf que je n'avais pas encore trouvé le déclic, l'atmosphère adéquate pour bien mener ce projet. Au fur et à mesure que j'écrivais et composais, je m'étais rendu compte que nombreux étaient les morceaux portant quelque chose qui s'accordait à moi, et non aux Morten Bluz ou à un autre artiste avec qui j'ai pu travailler... Peux-tu nous dire comment s'est déroulé l'enregistrement de l'album? On sait que tu as travaillé avec de nombreux autres musiciens certains appartenant au milieu professionnel, d'autres encore inconnus du grand public. Qu'est ce que tu recherchais à travers ces collaborations? Je cherchais avant tout un certain retour aux sources! Bien que j'aime ce que je fais avec les Morten Bluz, cela ne me ressemble pas vraiment. Le premier groupe auquel j'ai appartenu véhiculait un son brute, c'est précisément cette cadence là que je désirais retrouver. Je voulais pouvoir travailler avec des personnes capables d'apporter une touche nouvelle à mes propres morceaux, je voulais découvrir leurs univers, prendre en considération leurs avis. L'enregistrement avait été tenu secret, c'est dans l'un des studios d'Anderson Acciari que nous avions travaillé dessus...C'était vraiment une belle expérience, quelque chose que je reproduirai avec plaisir.

Tu es sans cesse en train de composer, de jouer, de collaborer. Où puises-tu ton inspiration? Un peu partout. L’écriture est un muscle. Il faut l’entraîner chaque jour. Si l’on attend que l’inspiration nous tombe dessus, on peut attendre longtemps. C'est exactement la même chose pour la composition. Souvent, il faut commencer d'un rien, et recommencer jusqu'à ce que je trouve le fil...Je peux penser à la journée que j'ai passé, à des souvenirs, à une histoire vécue, à une scene à laquelle j'ai assisté en marchant, ou encore par tout ce qui se passe autour de nous...Souvent, c’est de la contrainte que surgit l’inspiration… Qu'est ce qui a déclenché cette relation si intense avec la musique? Une rencontre, avec une guitare rouillée... Penses-tu que ta vie serait différente s'il n'y avait pas eu la drogue? Tu sais...Je ne sais pas trop quoi dire. C'est comme un amplificateur d'émotions, j'assume la dépendance que j'ai connu, et cela m'a permis d'avancer, mais aussi de me rendre compte que j'en avais pas vraiment besoin finalement ...Si ma vie aurait été différente ? Pourquoi vouloir qu'elle soit différente ? Quel regard portes-tu quand tu repenses aux Black Stones, groupe que tu avais fondé avec ton ami Parker Johnson? C'est toujours nostalgique. Cela a été mon premier groupe, celui avec lequel j'ai appris le plus de choses. C'est aussi le groupe qui m'a permis de déployer mes ailes. Les Black Stones auront toujours une place très spéciale dans ma vie. Quels sont tes plus beaux souvenirs de groupe? Sans doute les moments où il fallait cogner pour pouvoir se trouver une salle pour se produire. Ou encore les moments ou des gens venaient te demander un autographe alors que t'étais encore rien à cette époque. Les plus beaux souvenirs sont ma rencontre avec chacun des membres des Black Stones...Quelque chose qui ne s'oublie pas. Comment envisages-tu l'avenir à présent? Franchement, je n'ai pas envie d'y penser... Ce qu'ils ont dit... Erwan D. Valenti : C'est un plaisir de travailler avec quelqu'un possédant une aussi grande culture musicale et une telle maitrise de différents instruments, c'est impressionnant! Luke J. Smith : A chaque fois que je vois Owen Campbell, je me demande : est-ce que je serai un jour capable d'arriver à son niveau ? C'est de loin le musicien de notre génération pour lequel j'ai autant d'admiration! Parker Johnson Au delà d'être un véritable frère à mes yeux, Owen est un génie musical duquel on a tous à apprendre. Tant sur le plan artistique que sur le plan humain, c'est quelqu'un de tout bonnement extraordinaire. Brandon Lewis Parfois, je me demande si j'en serais là si je ne l'avais jamais rencontré.